Lexique 1 : Lettres C & D CASSE CUIVREUSE : maladie du vin,
pouvant apparaître dans les blancs ou dans les rosés trop
riches en cuivre, en raison de certains composés des sols, de
traitements ou d'opérations malencontreuses en cuverie. A l'inverse
de la casse ferrique, elle exige, pour que le cuivre demeure insoluble,
qu'il soit en milieu réducteur. Remède simple : dès
que la bouteille est ouverte, il faut la décanter, le vin, alors,
débarrassé du dépôt provoqué par l'excès
de cuivre, retrouvera ses qualités normales. CASSE FERRIQUE : excès
de fer apporté au cours des manipulations que subit le raisin.
Elle provoque dans les vins blancs et rosés une casse blanche,
appelée phosphato-ferrique, soit une casse bleue, dénommée
tannate ferrique. La couleur du vin est difficile à définir,
en raison des particules en suspension arrêtant les rayons lumineux.
Remède simple : il suffit d'exposer Ies bouteilles debout aux
rayons ultraviolets de la lumière solaire pendant plusieurs heures
pour la voir disparaître. CENTRIFUGATION : sorte de clarification
des moûts, en utilisant la force centrifuge pour éliminer
dans les vins nouveaux les particules lourdes. Ce procédé
est couramment pratiqué dans les grosses unités de production
alsacienne et pour le traitement des primeurs en Beaujolais. CHAPTALISATION : apport de sucre
pendant la fermentation, pour remonter le degré alcoolique. CHAPEAU : nom donné aux
matières solides de la vendange, faites de grumes et de rafles
(pour les vins non égrappés) flottant à la surface
du moût. Il peut être, selon les vinifications, dénommé
chapeau " immergé" ou chapeau " flottant ",
d'où, dans ce dernier cas, l'intérêt du pigeage
ou de l'arrosage avec du moût prélevé en bas de
la cuve, pour extraire le maximum de matière colorante. CHAUSSAGE : travail qui consistait,
à l'approche de l'hiver, à ramener la terre sur les pieds
de vignes pour protéger les ceps des gelées. Il est malheureusement
en voie de disparition. CHLOROSE : étiolement de
la vigne, causé principalement par un excès de calcaire
dans les sols, dû le plus souvent à un mauvais choix du
porte-greffes caractérisé par le jaunissement des feuilles. CLARIFICATION : ensemble des opérations
permettant d'obtenir un vin brillant et limpide. Plusieurs procédés
sont utilisés, simultanément ou séparément
: centrifugation, filtration et collage. CLOS : parcelle de vignes qui,
selon la législation, devrait obligatoirement être entourée
de quatre murs; ce qui est loin d'être le cas en Bourgogne. COLLAGE : opération de
clarification par addition dans le vin d'une" colle " incolore
et sans saveur ayant la propriété de précipiter
les particules en suspension. Il y en a de différentes sortes
selon la couleur des vins et aussi en fonction d'un usage bien précis
: bentonite, caséine, blanc d'uf (frais ou en poudre),
ou colle de poisson issue de la vessie natatoire de certains poissons,
notamment l'esturgeon. COLLOÏDES : composés
de natures diverses, qui peuvent floculer ou se déposer au fond
des cuves ou des barriques en cours d'élevage. Ils ont pour inconvénient
de colmater rapidement les filtres et pour avantage d'arrondir et de
protéger les vins. CONCENTRATION DES MOÛTS : jus de raisin que l'on enrichit par évaporation. COULEUSE : bouteille dont la fermeture n'est pas hermétique, en raison d'un pincement du bouchon lors de la mise en bouteille par la mâchoire de la boucheuse. CORRECTION : amélioration
apportée au moût ou au vin en fermentation. Il peut s'agir
d'acidification ou de chaptalisation, quelquefois les deux réunies
comme parfois en Bourgogne, bien que cela soit rigoureusement interdit. COULURE : accident empêchant généralement, en raison du froid, la fécondation de la fleur, ayant pour conséquence dE faire avorter le fruit. COUPAGE : mélange de vins d'origines différentes. COURTIER : intermédiaire
entre le vendeur et l'acheteur, dont la mission est de prospecter les
caves dans le vignoble sitôt après les vendanges. Il est
rétribué à la commission, qui est généralement
de 2 % ou plus pour les petites unités de commandes. CREME DE TETE : expression surannée
autrefois utilisée en Sauternais pour désigner des raisins
particulièrement riches en sucre issus d'une première
trie. CRYOEXTRACTION : ce principe repose
sur une loi classique de la chimie : la loi de Raoult, selon laquelle
lorsqu'on dissout un corps dans de l'eau, le point de congélation
de la solution baisse quand la quantité de produit dissous augmente.
Par conséquent, plus un raisin est riche en sucre, plus le point
de congélation de son jus est bas. On imagine donc très
bien l'existence d'une température à partir de laquelle
les raisins les moins sucrés sont congelés, alors qu'au
contraire, ceux qui Ie sont le plus ne le sont pas. CUVAISON : acte principal de la
vinification des vins rouges, pendant laquelle se produit la fermentation
alcoolique, permettant d'extraire la couleur, les tannins, les arômes
et diverses substances secondaires. Il arrive que la fermentation secondaire
(malolactique) s'enclenche à la suite. La durée de cuvaison
constitue l'un des facteurs les plus importants de la qualité.
Elle est fonction du type de vin recherché et de l'option choisie
par le vigneron. C'est sur cette opération que se joue tout l'avenir
du vin. Elle n'est pas, comme on pourrait le croire, un moment de relaxation,
mais implique au contraire une surveillance vigilante et constante du
vinificateur. Il faut quand même préciser qu'avec l'apparition
de matériel de plus en plus sophistiqué, contrôlant
les températures à l'aide d'ordinateurs, l'homme a vu
sa tâche grandement facilitée. DÉBOURBAGE : premier soutirage,
pour éliminer les bourbes ou grosses lies. DÉCHAUSSAGE : travail aratoire
pratiqué au printemps pour ramener la terre dans l'inter rang,
lorsque les grands froids ne sont plus à craindre. DÉCLASSEMENT : cette décision
peut être administrative ou volontaire pour le vigneron intègre.
Elle a pour objet de ne pas revendiquer l'appellation, en commercialisant
le vin sous une autre moins noble, dite " de repli ". DÉGORGEMENT : ultime phase
de la champagnisation, éliminant le dépôt accumulé
sur le bouchon pendant le remuage. Cette opération délicate
se pratiquait dans le passé à la volée. Elle est
maintenant grandement facilitée par l'emploi du froid artificiel,
en plongeant le goulot de la bouteille jusqu'à ce qu'il se forme
un glaçon dans un bac contenant une saumure de chlorure de calcium
ou de solution glycolée alimentaire, dénommée "
mono propylène glycol ". DENSITÉ DE PLANTATION :
indique le nombre de pieds de vigne contenus à l'hectare, généralement
compris, selon les régions, entre 3000 et 10000. DOUELLE : planche servant à la fabrication d'un tonneau. Nous attendons de vos nouvelles! Réalisation Stéphane Poulart . Mise à jour 10.11.2001 Retour |