Le
Mas Jullien ouvre le bal, la robe est claire, rosé soutenu
ou rouge clair, le nez est floral avec une pointe de rhubarbe,
en bouche toute la fraîcheur du raisin. Cette Cartagène
a trouvé un allié de choix avec le Venezuela,
chacun apportant à l'autre.
Ensuite, le domaine de Garance, nous sommes sur un vin de liqueur
avec des accents de Vin Doux Naturel, sans doute à cause
de la suprématie du grenache. Sa finesse et délicatesse
lui font épouser la cause du Sao Tomé.
Troisième, la cuvée spéciale du Mas Amiel,
la robe est tuilé, au nez, nous sommes sur les pruneaux
avec une pointe de rancio, personnellement je le trouve un peu
dilué, manquant un peu de caractère. Il a été
largement dominé par les 4 crus, seul le St Dominque
ne l'a pas trop écrasé.
Le meilleur pour la fin, me direz-vous ? Que nenni !
Quel vin étrange que ce Pedro Ximenez. Tout d'abord la
robe, d'une couleur surprenante, brune foncée aux reflets
verts. La texture proche de l'huile d'olive, le nez de caramel
rancio épicé au curry et la bouche sur-sucré
et paradoxalement assez asséchante. Le chocolat n'a pas
résisté à l’assaut de ce soldat de
l'armée de Flandres, mis à part, peut-être
le Madagascar.
Pour terminer cette joute amicale, nous avons dégusté
une tarte au chocolat noir, réalisé par l’un
des meilleurs chocolatiers de Nancy, Alain Batt avec un magnum
de Banyuls Léon Parcé 1998 du domaine de la Rectorie,
là rien à dire si ce n'est que c'est bon
et encore bon, la tarte, le vin, le vin, la tarte, enfin nous
nous sommes régalés.
Voici ma modeste contribution à la découverte
du chocolat et des vins pouvant lui être associé.
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