Dégustations des Liaisons Oenophiles Compte rendu des séances du mois novembre 2003 Ballade au fil de la Loire
La Loire quel vaste programme. Difficile, en une séance, de faire le tour de cette immense région viticole. Nous avons donc été obligé de faire des choix draconiens et de ne choisir que des vignerons que nous pensons être de bon ambassadeur de ces divers pays de la vallée de la Loire. À part deux exceptions nous nous sommes concentré sur la région de la Touraine en essayant de sortir des sentiers battus. Voici la liste des forces en présence : Les blancs En préambule à la dégustation : Étant donné la forte représentativité des vins blancs, nous avons débuté la dégustation par les rouges. A ce propos, je ne vraiment pas grand chose à dire, si ce n’est, la découverte, pour moi, du Coteaux du Loir d’Eric Nicolas (Domaine de Bellivière), La robe est claire, limite évoluée, le nez est très épicé, envoûtant, la bouche est belle sans agressivité. Autant vous dire que ce vin a partagé l’assistance en deux camps retranchés, je fais partie du groupe qui verrait bien ce vin en situation, avec pourquoi pas une pintade cuite au vin avec des poires, un plat où le sucre n’est pas trop envahissant. Pour les blancs, ce n’est pas la même chose, mis à part la déception à propos du vin de Didier Daguenau, la bouteille est belle, lourde, l’étiquette est sympa, moderne et tout, et tout, mais le souci c’est le contenu, pas vraiment ce à quoi l’on s’attendait. Le vin est bien fait, peut-être un peu trop, c’est lisse, sans aspérités, sans même grande personnalité. Poursuivons avec les deux Vouvray du Clos Naudin, là encore j’ai beaucoup de mal, et ce n’est pas la première fois que je goûte ces vins, je leur trouve un nez bizarre de levure et une forte acidité, peut-être que le temps arrangera les choses… Ensuite, c’est la deuxième révélation de la soirée, pour moi une confirmation : Clos Habert de François Chidaine, voilà un bien joli vin où la finesse rivalise avec la pureté, avec un bel équilibre entre sucre et acidité, un très bon vin, quoi ! Pour le suivant, Le Montlouis Moelleux de François Chidaine, c’est pareil, avec plus de concentration et de puissance, là aussi un grand vin, qui accompagnera fort bien le foie gras de Noël. Un ange passe … Nous entrons maintenant dans la 4e dimension, avec le Rosé d’un Jour de Mark Angéli (Domaine de la Sansonnière), issus du cépage Grolleau (ce ne sont pas les clochettes du Père Noël), difficile de qualifier ce vin, le nez est puissant d’épices avec une pointe de rhubarbe, la bouche est douce et très longue. Personnellement, je ne boirai pas ce vin tous les jours, au risque de me lasser très vite, mais ça mérite d’être connu. Le meilleur pour la fin, malgré un prix assez élevé, dû à un travail fait de rigueur et d’abnégation et une phase de fermeture certaine du vin, voilà une bien jolie chose que ce Quarts de Chaumes (ce n’est pas une part de fromage..) de Francis Poirel, le nez est envoûtant, je suis resté longtemps, juste a respiré ce vin, sans même essayer de définir ce que je sentais, juste pour le plaisir olfactif, comme pour un grand parfum, ensuite la bouche où le sucre (naturel du raisin…) et l’acidité sont en symbiose, avec une puissance et une longueur qui ne peuvent vous laisser indifférent, même, si cette belle demoiselle ne nous a pas livrée, aujourd’hui tous ses secrets. Stephane Poulart nous attendons de vos nouvelles! |