Dégustations des Liaisons Oenophiles
Compte rendu de la séance du 15 octobre 2002
à la MJC Bazin de Nancy

La visite du caviste "gitan"

Enfin il est venu à Nancy, ville du bon roi Stanislas, dont la place éponyme, l'une des plus belles du monde, a été classée patrimoine de l'humanité par l'UNESCO. Oui, il est là, tel le messie venant délivrer la bonne parole, celle du bien boire. Il est là le magnifique, le grand, le bel Espace Renault, de l'apôtre Jean-Philippe, rempli de toutes ses merveilles enflaconnées. Comme les colporteurs d'antan, Jean-philippe parcours la France pour nous initier à ses découvertes, qui pourront, en échange de quelques menues monnaies, rejoindre notre cave.

Pour commencer, point de formalités, nous prenons place autour d'une grande tablée, sur laquelle gisent toutes sortes de charcuteries de bon aloi.

Toutes les bouteilles sont dégustées à l'aveugle, comme ça on a plus facilement l'air bête. Jean-Philippe nous sert le premier vin, je lui trouve un nez floral, genre viognier, le bouche est minérale, avec une bonne longueur, C'est un Vouvray sec 2001 de François Pinon, j'ai tout faux et ce n'est que le début.

Le second m'interpelle, le nez est sur des notes d'encaustique, d'orange amer, je cherche, mais ca ne veut pas revenir….trop tard, c'est un Anjou 2000, domaine Montgilet, avec une pincée de raisin botrytisés dedans.

Premier rouge, la robe est foncée, au nez nous sommes sur des notes de fruits bien mûrs, le chocolat, la bouche est fraîche, nous hésitons entre le Rhône, le Languedoc, voire Faugères, c'est un coteaux du Languedoc, cuvée Bronzinelle 2000, nous ne sommes pas si mauvais.

Ensuite un OVNI est passé, l'R de Rien, vin de table, du château Soutard, au-delà du vin, qui est bien fait et fort sympathique, le concept vaut le détour, voilà quelqu'un qui ne se prend pas trop au sérieux.

       

Le cinquième vin fait partie de l'écurie exclusive de Jean-Philippe, incontournable, c'est le coteaux du Languedoc 2001, du domaine Dupéré-Barrera, très bon vin, bien charpenté et long en bouche.

Suit ma deuxième erreur (soyons modeste) monumentale de la soirée, la robe est foncée, le nez est sur des notes de fruits noirs bien mûrs, la bouche est serrée, tannique, allez, c'est un cahors, hurle-je à la cantonade et bien que nenni, c'est un corbières Domaine Baillat 1999.

Pour celui qui arrive, nous avons trouvé le cépage, donc presque l'appellation, il s'agit du Bandol 2000 du Domaine Dupéré-Barrera, le cépage c'est le mourvèdre. La robe est très foncée, le nez est sur des notes de quetsches bien mûres, typiques du mourvèdre, la bouche est pleine, encore un peu tannique, avec un étrange petit air de famille avec le coteaux du Languedoc.

Le huitième vin inaugure la série des vins sucrés, après tout ça, un peu de sucre sera le bienvenu. Il s'agit donc du Vouvray moelleux de François Pinon, le revoilà, un très beau vin, pur et prometteur.

Maintenant, voilà le clou du spectacle, Cru Barréjat, Barsac de Mireille Daret, c'est bon, bon et encore bon, dommage que les bouteilles soient si petites…

Pour clore en beauté cette réunion tupperware, excusez, je m'égare. Pour clore en beauté cette dégustation/démonstration, encore une bonne chose, le Maury 2001, du domaine de la Préceptorie, avec encore des tannins présents qui ne demandent qu' à se fondre.

Merci à Jean-Philippe Héaumé.

Stéphane Poulart

 

Haut de page

steph.poulart@free.fr
nous attendons de vos nouvelles!
Texte et réalisation Stéphane Poulart . Mise à jour 18.10.2002