Lu dans la presse

Stéphane Poulart a montré qu'il avait du nez.

Article paru dans l'Est Républicain en page Luneville

Les arcanes de la dégustation

Pour une première, ce n'est pas mal. Vingt-sept personnes se sont retrouvées, hier soir, autour d'une grande table, dans la grande salle de séminaire de l'hôtel des Pages, pour une dégustation de vins.

Carole Bussy, restauratrice à Nancy, a organisé les premières rencontres oenophiles à Lunéville. « Je suis Lunévilloise, et contrairement à Nancy, j'ai constaté qu'il n'existait pas de club de dégustation de vins. L'idée m'est venue de réunir des personnes ayant envie de découvrir les différents vins français, pas forcément des grands bourgognes ou des grands bordeaux. C'est inimaginable le nombre de bons vins, à prix raisonnable, qui existent en France ».

Pour ce premier rendez-vous, Carole Bussy a fait appel à Stéphane Poulart, amateur passionné, animateur de soirées de dégustation dans la région, président de l'association internationale de culture gastronomique et oenologique : « Slow food Nancy », et créateur d'un site Internet dédié aux millésimes. Tout était donc réuni pour passer une excellente soirée, avec des vins de Didier Kress, caviste à Bouxières-aux-Dames. L'ambiance était forcément conviviale, puisque les amateurs de bons vins pouvaient se restaurer avec des feuilletés, des terrines de poissons et des fromages différents.

Dans la bonne humeur

Dans ces phases de dégustation, on ne remplit pas les verres, l'important étant d'apprécier les senteurs, de prendre possession par le nez... « Nous allons décortiquer ce premier vin ensemble », propose Stéphane Poulart en portant le verre de vin blanc à hauteur de ses narines. « Nous allons discuter des vins, le tout dans la bonne humeur. Vous devrez garder un souvenir intéressant des vins que vous aurez dégustés. Plus on goûte, plus on connaît, mieux on apprend ».

Les vins se suivront sans annoncer l'étiquette. Le premier vin est apprécié à l'aveugle. « L'arôme est puissant, très développé, le raisin a bien mûri, c'est plutôt un vin du Sud », préconise Stéphane Poulart, qui n'hésite pas à mettre ses invités sur la bonne voie. Puis, il mentionne le viticulteur du Languedoc : « Modéré, il ne produit que 40 hectolitres de rendement, alors qu'il pourrait en faire 20 de plus. En prenant possession de ses terres, ce Pied noir a défriché la Garrigue et planté dans les coteaux, comme en Algérie... ».

Avec chaque vin, on apprend l'histoire du propriétaire des vignes, dont le vin est déposé sur la table lunévilloise. « Quand c'est long en bouche, six secondes, on est sûr d'un vin de bonne qualité... ». Entre deux mers, Clairet, Cadet de Montirius, Vacqueras, Muscat de Beaumes de Venise, se sont suivis pour permettre l'approche technique des vins d'été, favorable à un meilleur jugement sur la qualité.

Finalement le sujet était plaisant, de quoi occuper agréablement ses loisirs en cette période de vacances. A quand une seconde découverte ? En automne ?

R.M.

© L'Est Républicain - 27.07.2003

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Texte et réalisation Stéphane Poulart . Mise à jour 11.08.2003