Jurançon et Jurançon
sec
le reveil des
Béarnais
par Jacques Dupont
Est-ce parce qu'ils ont trop donné, trop foncé,
trop travaillé ? Les vignerons de Jurançon connaissent
comme une petite baisse de flamme. Certes pas au niveau de la qualité
des vins, qui n'ont jamais été aussi bons dans leur
ensemble. Les excès de bois neuf qui séchaient les vins
au virage des années 80 et 90 sont désormais rangés
au rayon des erreurs de jeunesse. Mais la dynamique de groupe qui
leur a si bien réussi quand il fallait tout reconstruire semble
un peu s'essouffler. Les jeunes, qui arrivent avec les diplômes,
le BTS viti-oeno, sont plus casaniers, participent moins au collectif,
pensent davantage à faire tourner leur exploitation qu'à
l'image de Jurançon, sans faire le lien entre les deux. «
On leur a sans doute fait peur, on a peut-être pris trop d'espace
», dit Charles Hours, un « ancien jeune », pilier
incontournable de l'appellation, toujours une idée d'avance,
une bonne humeur inaltérable, une joie de vivre titillée
par Marie, sa pile électrique de fille qui marche désormais
dans les traces du père. Charles Hours, Henri Ramonteu et l'ancien
de la bande, Georges Bru-Baché, qui a passé la main
à son neveu, se sont dépensés sans compter dans
les années 80 pour transformer le jurançon. L'activité
viticole a été maintenue surtout grâce à
une cave coopérative moderne mais bunkerisée, dont les
dirigeants ont mal vécu l'émergence d'indépendants
entreprenants. Ce sont eux pourtant qui ont rendu aux vins de Jurançon
leurs titres de noblesse. Avant Ramonteu et Hours, il y avait les
légendes endormies : le bon roi Henri IV qui, à sa naissance,
eut droit à une goutte de jurançon dont on ne connaît
pas totalement les effets sur ses prouesses futures. Il y avait un
vin doux sympathique que beaucoup situaient dans le Jura plus que
dans les Pyrénées. Il y avait l'oubli et la torpeur.
Nos artistes, suivis bientôt par de plus jeunes - Larrieu, Lihour,
Labasse et compagnie - ont fait entrer Jurançon sur toutes
les cartes des plus grandes tables françaises et étrangères,
chez les meilleurs cavistes aussi. Un certain
lien avec le madiran
L'histoire est comparable
à celle du madiran, que nous avions narrée l'année
dernière, et les correspondances, les amitiés entre
les deux vignobles sont solides et incessantes. Les deux font d'ailleurs
le même constat de ralentissement : cette année, pour
les Bacchanales du Sud-Ouest - les vignerons viennent présenter
leurs vins aux professionnels à Paris -, il n'y avait que cinq
propriétaires de jurançon et trois de madiran, dont
Alain Brumont (Château Montus), qui n'a plus trop besoin de
se faire connaître. Il faut peut-être aussi chercher les
raisons de cet engourdissement dans la conjoncture économique.
Le marché est aujourd'hui plus tendu. L'offre est importante
et, si la demande ne cesse de croître, elle se dirige surtout
vers les noms connus. Les domaines à forte réputation
manquent de vin, alors que d'autres peinent à écouler
leur stock. Dans d'autres vignobles, de génération en
génération, se transmet une vraie culture du commerce
du vin. Les Tourangeaux n'hésitaient pas à « monter
à Paris » livrer les cafés et les particuliers,
certains continuent. Depuis les grandes crises du début du
XXe siècle, les Champenois fréquentent les Salons et
les foires, relancent les clients.
Une école
du goût en projet
Les Bordelais passent une
bonne partie de leur vie à vanter les mérites de leurs
vins auprès des amateurs du monde entier. Ici, autrefois, quand
tout allait mal, on retournait à l'agriculture traditionnelle
et on partait guetter la palombe. Aujourd'hui, on « met les
casques lourds », dit un vigneron, on se referme sur la propriété
en attendant des jours meilleurs. Mais les temps ont changé
: les marches arrière sont devenues moins possibles et la saison
n'est pas si mauvaise. Les touristes s'intéressent de plus
en plus à ce Béarn vert, mélange de climats qui
permet aux palmiers de pousser et d'avoir des prés aussi frais
que ceux du Limousin. Ici aussi convergent les chemins de Compostelle
qui descendent vers Sainte-Christine, le Somport ou Roncevaux. En
aménageant leur route des vins, les vignerons indépendants
- la coop ne s'y est pas associée - en ont tenu compte, et
ils ont fait leur Maison des vins en 1997 dans une très ancienne
halte pour pèlerins. A Lacommande, petit village charmant,
on peut acheter au prix de la propriété des jurançons,
bien sûr, mais aussi les vins des copains des autres vignobles
de madiran et d'irouléguy. D'autres projets accompagnent cette
maison, comme la création d'une école du goût,
preuve que l'engourdissement n'est sans doute que passager .
Fiche signalétique |
Surface : 1 000 ha.
Situation : entre le gave de Pau et le gave d'Oloron,
autour de Monein, sur des coteaux, à une altitude moyenne
de 300 m ; Pau est la ville la plus proche, Tarbes, Lourdes
et Biarritz ne sont pas loin.
Sols : argilo-siliceux bien drainés. Les pentes
sont souvent très fortes. Le sud de l'appellation possède
un sous-sol de sédiments marins. Au nord, c'est plus
mélangé : graviers, argiles, galets, calcaire
provenant de la formation du massif pyrénéen.
Cépages : au fil des replantations, le petit-manseng
aromatique et qui donne des raisins concentrés gagne
du terrain. Il occupe désormais 40 % des surfaces. Le
gros-manseng, que l'on utilise beaucoup pour les jurançons
secs, représente 55 % d'anciens cépages. Les courbu,
camaralet et lauzet ne représentent plus que 5 % de l'encépagement.
Millésimes :
2000 : juin et juillet pas beaux, jolis mois d'août
et septembre, à partir du 15 octobre, pour les secs
ça allait, mais moins bien pour les moelleux.
99 : plus de maturité qu'en 98, du gras, moins
d'acidité, des fruits plus confits, beau moelleux.
98 : classique, bonne acidité, ressemble à
96, vin de fraîcheur.
97 : manque de fond, vins faciles, peu d'acidité,
ils évoluent vite.
96 : belle acidité, typé jurançon
de fraîcheur, de garde.
95 : le grand millésime.
Bon usage : les jurançons secs font des vins
d'apéritif parfaits grâce à leur fruité
et leur délicatesse ; ils se déclinent également
sur tous les grands classiques du répertoire blanc
(crustacés, poissons, viandes blanches...). Le jurançon
est un parfait compagnon de la tarte aux pommes fine, du foie
gras aussi, bien sûr, mais il est surprenant sur les
mets exotiques et relevés, la cuisine thaïe ou
indienne, par exemple. On peut les garder, mais le fruité
exceptionnel de ces vins s'exprime surtout les cinq ou six
premières années.
Remarque : la particularité des vins de Jurançon
est de se décliner en deux versions, sec ou moelleux.
Le jurançon proprement dit est un vin moelleux obtenu
par passerillage - concentration du raisin sur pied par le
soleil, au contraire du sauternes, par exemple, qui, la plupart
du temps, obtient un fort taux de sucre par l'effet du botrytis,
la « pourriture noble », un champignon microscopique
qui se développe avec les brouillards de la fin d'été
et de l'automne. Pour le sec, on ne parle pas de jurançon,
mais de jurançon sec.
|
Lacommande, halte
des pèlerins |
Au XIe siècle, le pèlerinage
pour Saint-Jacques-de-Compostelle prend un essor important,
lié aux victoires de la Reconquista dans le nord de l'Espagne.
Gaston IV le Croisé, vicomte de Béarn, promet
au pape d'assurer la sécurité des pèlerins.
Il voit aussi l'intérêt pour sa région d'un
tel passage et d'une alliance politique avec l'Aragon. Il fait
alors construire des haltes où les pèlerins trouvent
de quoi se nourrir, dormir, et la protection contre les rançonneurs.
Lacommande, où est installée la Maison des vins
de Jurançon, est une de ces haltes, entièrement
restaurée par le conseil général. Sa vocation
est de nouveau d'accueillir des pèlerins, mais elle est
aussi lieu d'exposition et, de plus en plus nombreux, les touristes
viennent visiter le bâtiment hospitalier, l'église
et son cimetière, où l'on trouve des stèles
discoïdales fort rares |
Irène Guilhendou,
Domaine Latapy |
C'est elle qui dirige la maison
du vin, du moins quand elle n'est pas dans ses vignes. Irène
Guilhendou, 35 ans, s'est investie à fond dans la viticulture,
qui semblait pourtant ne pas vouloir d'elle. « Mes parents
n'avaient que 1,60 hectare de vignes et 25 de polyculture. A
13 ans, je voulais faire le brevet de technicienne, mais ils
n'ont pas voulu, ils ont préféré que je
passe le bac, car le vin, ce n'était pas sûr. Après
je me suis retrouvée à faire un BTS de production
animale. J'ai failli faire oenologie, mais là encore,
il était marqué sur le dépliant qu'il y
avait peu de débouchés pour les femmes. Mon père
est mort en 1991 et j'étais la seule enfant : ou on vendait,
ou je reprenais. Je l'ai fait plus par bravade et depuis j'apprends... |
Daniel Craker, Clos
Lapeyre |
Originaire du Kent, Daniel Craker
est resté sept ans prof d'anglais en Haute-Savoie : «
J'ai toujours aimé le vin et je m'ennuyais dans l'Education
nationale. Je goûtais régulièrement, et
c'est comme cela que l'idée de travailler dans le vin
m'est venue. En Haute-Savoie, c'était un peu limité.
J'ai fait un diplôme de technicien en oenologie à
Dijon tout en continuant d'enseigner et j'ai écrit dans
plusieurs régions pour demander des stages gratuits.
Jean-Bernard Larrieu (à gauche) m'a répondu. Je
suis descendu en février 2000. En août, il m'a
rappelé pour que je vienne travailler avec lui. J'ai
trois enfants, il a fallu que je démissionne de l'Education
nationale : c'est un choix et un sacré changement... » |
80 vins dégustés
à l'aveugle (sélection)
* Moins de 40 F |
Jurançon sec 2000
*16 - Christian Lihour
Domaine Castera - Quartier Ucha - 64360 Monein - 05.59.21.34.98.
Nez floral, beignet aux pommes, des notes de fraîcheur
mêlées à des arômes de pâtisserie,
bouche vive, élégante, délicatement parfumée,
très agréable par son équilibre acidité/
alcool. 32 F.
*16 - Jacques Balent
Château Lafitte - Lotissement du château -
64360 Monein - 05.59.21.49.44.
Non boisé. Nez floral, banane, poire, gras, plein,
riche, beaucoup de saveurs, puissant mais rafraîchi
par une bonne acidité. 37 F.
*15 - Patrice Limousin
Domaine du Cabarrouy - 64290 Lasseube - 05.59.04.23.08.
Nez floral, fin, délicat, gras, plein, dense, joli
fruit, beaucoup de tenue en bouche, bonne longueur. 32 F.
15 - Yvonne Hégoburu
Domaine de Souch - Laroin 64110 Jurançon - 05.59.06.27.22.
(Goûté hors dégustation.) Cultivé
en biodynamie. Doré soutenu, nez mirabelle, marmelade
d'orange, bouche grasse, pleine, vive et puissante, riche
en saveurs. A boire assez jeune. 58 F.
*15 - Irène Guilhendou
Domaine Latapy - Chemin Berdoulou - 64290 Gan - 05.59.21.71.84.
Robe dorée soutenue, nez de nèfle, très
ouvert, bouche dense, bien mariée avec le bois de la
barrique, droit, élégant, riche en saveurs.
35 F.
*14,5 - Jean-Marc Grussaute
Domaine Larredya - Chapelle-de-Rousse - 64110 Jurançon
- 05.59.21.74.42.
Nez fin, floral, bouche fraîche, élégante,
peu fondue, vive ; désaltérant, nerveux, bien
équilibré. 34 F.
14,5 - Domaine Gisèle et Pierre Bordenave
Quartier Ucha - 64360 Monnein - 05.59.21.34.83.
Cuvée Souvenirs d'enfance. Assez coloré, nez
ortie, floral, très frais, bouche dense, assez complet,
gras et long. 43 F.
*14 - Anne-Marie Barrère
64150 Lahourcade - 05.59.60.08.15.
Clos de la Vierge. 100 % gros-manseng. Nez un peu brassé
- le vin n'était pas encore en bouteille quand nous
l'avons dégusté -, floral à l'aération.
Bouche vive mais avec du gras, simple et gourmand. 32 F.
Jurançon sec 99
16,5 - Charles Hours
Clos Uroulat - Quartier Trouilh - 64360 Monein - 05.59.21.46.19.
Cuvée Marie. Doré soutenu, nez de vanille, praline,
pâtisserie au miel, fruits blancs, frais et construit,
bouche riche, dense, beaucoup de saveurs et une bonne acidité
pour l'équilibre. Pas encore à son top. Attendre
un an. 53 F.
16 - Pascal Labasse
Domaine Bellegarde - Quartier Coos - 64360 Monein
- 05.59.21.33.17.
Cuvée Bois. Nez nèfle, épices, puissant,
complexe, gras, très riche, soutenu par une bonne acidité,
vin de gastronomie. A attendre deux ans. 58 F.
15,5 - Jean-Bernard Larrieu et Daniel Craker
Clos Lapeyre - Chapelle-de-Rousse - 64110 Jurançon
- 05.59.21.50.80.
Cuvée Vitatge Vielh (vieilles vignes). Doré
soutenu, nez de vanille, fruits confits, boisé, miel,
bouche ronde, grasse, matière riche, grande longueur.
64 F.
15,5 - Claude Loustalot
Domaine Bru-Baché - Rue Barada - 64360 Monein -
05.59.21.36.34.
Cuvée des Castérasses. Doré soutenu,
nez ortie, miel, crème de châtaigne, bouche puissante,
très jeune, du gras, très structuré.
Pas encore développé. A boire dans trois ans.
50 F.
15,5 - Henri Ramonteu
Domaine Cauhapé - 64360 Monein - 05.59.21.33.02.
Noblesse. Pur petit-manseng récolté en surmaturité
et vinifié en sec. Nez épicé, grillé,
amande, caramel, fruits confits. Bouche très riche,
très puissant, dense, long. Vin de repas à essayer
sur des mets épicés. Les saveurs d'une vendange
tardive sans le sucre. 130 F.
*14 - Irène Guilhendou
Domaine Latapy - Chemin Berdoulou - 64290 Gan 05.59.21.71.84.
Doré vert, floral, pomme cuite, rond, pointe de perlant,
fin, élégant, plus vin d'apéritif que
de repas. 35 F.
Jurançon 2000
15 - Pascal Labasse
Domaine Bellegarde - Quartier Coos 64360 Monein -
05.59.21.33.17.
Sélection. Doré soutenu, nez de fruits confits,
confiture de rhubarbe, bouche dense, tarte aux mirabelles,
abricot sec, très moelleux mais bien équilibré.
59 F.
14 - Jean-Marc Grussaute
Domaine Larreydia - Chapelle-de-Rousse - 64110 Jurançon
- 05.59.21.74.42.
Nez épicé, grillé, note exotique et melon
mûr, puissant en bouche, cire, fruits blancs bien mûrs.
45 F.
Jurançon 1999
16 - Henri Ramonteu
Domaine Cauhapé - 64360 Monein - 05.59.21.33.02.
Noblesse du Temps. Des arômes mêlés de
pâtisserie, de vieux cognac et de fruits frais, bouche
élégante, puissante mais bien équilibrée
par l'acidité qui évite la lourdeur, long, très
belle persistance. 160 F.
15,5 - Charles Hours
Clos Uroulat - Quartier Trouilh - 64360 Monein - 05.59.21.46.19.
Nez lacté, praline, pâtisserie, brioche au miel,
bouche onctueuse, pas très liquoreuse, en finesse,
longue, prometteuse. 80 F.
15,5 - Jean-Bernard Larrieu et Daniel Craker
Clos Lapeyre - Chapelle-de-Rousse - 64110 Jurançon
05.59.21.50.80.
Sélection. Nez frais, floral, pêche de vigne,
vif en bouche, élégant, bien équilibré,
bonne acidité, rafraîchit la bouche. 55 F.
15,5 - Claude Loustalot
Domaine Bru-Baché - Rue Barada - 64360 Monein -
05.59.21.36.34.
Eminence. Nez fumé, bois, bouche ronde, abricot, texture
très dense, fruits blancs, pêche, fraîcheur
et gras en harmonie, long. 250 F.
Aussi, La Quintessence (15). Fermé au nez, frais, élégant,
bien équilibré en bouche, savoureux, délicat.
Vin à attendre deux ans. 95 F.
15 - Pascal Labasse
Domaine Bellegarde - Quartier Coos - 64360 Monein - 05.59.21.33.17.
Cuvée Thibault. Nez épicé, grillé,
abricot sec, poivre. Bouche puissante, bien équilibrée
entre acidité et sucre, bonne longueur. 84 F.
15 - Pierre-Yves et Marion Latrille
Château Jolys - 64290 Gan 05.59.21.72.79.
Epiphanie. 100 % gros-manseng vendangé 1re semaine
de janvier. Nez de miel, banane sèche, pomme au four,
gras, plein, beaucoup de moelleux, bien équilibré,
légèrement tannique. 320 F.
15 - Yvonne Hégoburu
Domaine de Souch - Laroin 64110 Jurançon - 05.59.06.27.22.
(Goûté hors dégustation.) Nez de pâte
d'amande, floral, chèvrefeuille, bouche vanillée,
bien équilibrée, finale grillée, bonne
acidité, long, franc. 100 F.
Yvonne Hégoburu est également propriétaire
du Château de Viau en lalande-de-pomerol
(05.57.51.17.86).
14,5 - Cave des Producteurs
53, av. Henri-IV - 64290 Gan 05.59.21.57.03.
Vendanges de janvier 2000. Nez muscaté, banane sèche,
nèfle, beaucoup de gras en bouche, note cacao, torréfié,
plus en saveurs qu'en nervosité, long. N. C.
Jurançon 98
17 - Henri Ramonteu
Domaine Cauhapé - 64360 Monein - 05.59.21.33.02.
Folie de Janvier. Nez épicé, colle blanche,
grillé, abricot, caramel, bouche d'une très
grande complexité aromatique, un concentré de
vin qui rappelle les tokays, mais une fraîcheur étonnante.
La folie a un prix : 1 200 F.
17 - Claude Loustalot
Domaine Bru-Baché - Rue Barada - 64360 Monein -
05.59.21.36.34.
L'Eminence. Note de boisé qui se mêle aux arômes
de fruits blancs confits, bouche fraîche, élégante,
dense, très fruité, un fort potentiel et déjà
un régal. 250 F.
La Quintessence (16). Demande de l'aération (carafe),
orange, pêche jaune, frais en bouche, net, délicat,
abricot, belle vivacité. 95 F.
16,5 - Jean-Marc Grussaute
Domaine Larreydia - Chapelle-de-Rousse - 64110 Jurançon
05.59.21.74.42.
Cuvée Simon. Doré soutenu, nez confiture de
mirabelle, abricot au sirop, gras, plein, bien liquoreux mais
avec une bonne acidité, long, puissant et élégant.
130 F.
16 - Jean-Bernard Larrieu et Daniel Cracker
Clos Lapeyre - Chapelle-de-Rousse - 64110 Jurançon
- 05.59.21.50.80.
Vent Balaguer. Nez poire, nèfle, épices douces,
très gras en bouche, riche, puissant, dense, beaucoup
de liqueur mais une bonne acidité pour l'équilibre,
long, belle persistance. 300 F en bouteilles de 50 cl.
15 - Marc Labat
Château de Rousse - Chapelle-de-Rousse - 64110 Jurançon
- 05.59.21.75.08.
Prestige. Doré soutenu, nez de confiture d'abricot,
fruits confits, gras en bouche, puissant, dense, très
moelleux, beaucoup de saveurs. 50 F.
14,5 - Anne-Marie Barrère
64150 Lahourcade - 05.59.60.08.15.
Cancaillau. 60 % de gros-manseng, 40 % de petit-manseng, nez
grillé, épicé, un peu truffe, gras en
bouche, plein, épicé, bien équilibré,
beaucoup de personnalité. 46 F.
14,5 - Irène Guilhendou
Domaine Latapy - Chemin Berdoulou - 64290 Gan - 05.59.21.71.84.
Passion. Nez épicé et boisé, assez fermé,
bouche vive, note de pomme et de pêche, vin droit, peu
fondu. Attendre un an. 74 F.
14,5 - Henry Lapouble
Laplace Clos Thou - Chemin Larredya - 64110 Jurançon
- 05.59.06.08.60.
Suprême de Thou. Epicé, fumé, bouche sur
des saveurs de coing, vanille, abricot, plein, vif, une acidité
qui lui confère de l'élégance et une
réelle possibilité de garde. 80 F.
Jurançon 95
15 - Cave des Producteurs
53, av. Henri-IV - 64290 Gan - 05.59.21.57.03.
Privilège d'Automne. Nez de cèdre, résine,
eucalyptus, vif, puissant, bien équilibré, saveurs
plus épicées que dans les vins jeunes, long,
bien équilibré. 105 F.
Château de Navailles, 14,5. La cave coopérative
développe une politique de domaines vinifiés
à part. Nez frais, pêche blanche, fin, bouche
puissante, pas très nerveuse, tendre, belles saveurs.
A boire aujourd'hui. 75 F.
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© Le Point - 07/09/2001 - N°1512
- Spécial vins 2001 - Page 164
- 2825 mots
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