Le
domaine :
Propriété familiale conduite, jusqu'en
1994 par M. & Mme Durou, les premières vignes en AOC
ont été plantées au début des années
70. L'arrivée de Martine & Serge Costes-Durou, après
18 ans d'une vie citadine confortable, va bouleverser la physionomie
du domaine. Ils font le pari un peu fou de le hisser qualitativement.
Une nouvelle ère commence, elle alliera passion de la découverte
et attachement aux valeurs familiales. Ceci malgré le peu
de moyens techniques. Deux citernes à lait seront, par exemple,
après quelques aménagements, les appareils de régulation
des températures. Un chai à barriques voit le jour,
sous l'insistance de Martine, qui pense que le vieillissement en
fûts valorisera ses vins. Ils décident aussi, d'abandonner
les vendanges mécaniques, et de cueillir à la main
les raisins destinés aux cuvées haut de gamme. Après
6 ans d'efforts soutenus, les vins sont enfin reconnus dans de nombreuses
revues professionnelles.
La maison et le chai de vieillissement.
D'une
superficie de 12 hectares, constituée de 16 parcelles, situées
sur des coteaux dominant la vallée du Lot. Le domaine de
Cause joue la carte de la différence, se trouvant sur un
terroir où silice et minerai de fer sont présents,
ses vins sont plus aromatiques, avec des tanins plus ronds et plus
veloutés que les vins issus de terroirs calcaires. Depuis
1996, les rendements sont limités et maîtrisés
depuis 1999.
Confiants en l'avenir Martine et Serge sont conscients d'avoir eu
la chance de s'installer au moment où la production viticole
connaissait une remise en question, avec le souci de produire des
vins qualitativement supérieurs à tout ce qui s'était
fait précédemment. Cette démarche est gratifiante
car elle valorise leur production. Sans éluder la crainte,
d'une décision qui pourrait, au nom de la salubrité
publique, limiter l'expansion de la viticulture et taxer plus fortement
les ventes. Depuis 8 ans, l'appellation Cahors a entamé cette
démarche de qualité. À terme, il s'agit de
mettre en place un suivi et un appui technique de la production,
une limitation des rendements à 45 hl/ha, la dégustation,
par un jury qualifié, des vins voulant adhérer à
la Charte Qualité. Tout cela devrait aboutir à la
création d'un classement Grand Cru, dans un nombre d'année
encore, malheureusement inconnu.
Serge, déguste la cuvée
Notre Dame des champs.
Leur
profession :
"Lorsque ce sont les exploitants, eux-mêmes
qui ont en charge leur propriété viticole, cela relève
de l'exploit et d'un défi permanent sur la nature, les lois
du marché, la fatigue physique et nerveuse, mais quand ça
marche : c'est le plus beau métier du monde. Quoi de plus
gratifiant quand le vin élaboré avec passion, résultat
d'une année de travail, de plusieurs années d'élevage
et de garde, est apprécié et reconnu. Mais attention,
notre travail est remis en question chaque année
Directement
tributaire du succès et non d'un millésime ou d'une
cuvée" Voilà comment Martine & Serge parlent avec
passion de leur métier. Et l'avenir dans tout ça :
"Agrandir le domaine viticole en plantant d'autres parcelles de
vigne, et encore augmenter la qualité de nos vins. D'ici
5 ans, enfin, nous aimerions planter des cépages pour produire
un vin blanc."
Notre dame des champs veille sur les
vignes.
Les
vins :
J'ai un petit faible pour les deux cuvées
haut de gamme : La Lande Cavagnac, issue de vieilles vignes plantées
au lieudit "La Lande" et bien entendu la cuvée Notre Dame
des champs, fleuron du domaine. C'est une statue érigée
au milieu des vignes qui donne son nom à cette cuvée
et qui sera, sans nul doute, dans l'avenir, une référence
pour les amateurs de grands vins de Cahors et d'ailleurs.